Dur dur de conquérir l’adhésion des administrés autour d’un projet de contrôle relatif au stationnement, ou encore aux obligations d’arrêt à un panneau stop, feu rouge ou passage clouté. Y-a-t-il une méthodologie pour sensibiliser les habitants de sa commune et si oui quelle serait-elle ? Tour d’horizon des trucs et astuces vu ici et ailleurs.
Prévenir les usagers sur la zone de contrôle
Mettre en place différents outils de communication en amont et pendant le projet de contrôle est essentiel pour obtenir l’adhésion des administrés. Il peut s’agir :
- D’un affichage sur les candélabres avec la mention « Cet axe est placé sous vidéo-protection. Mal garé = verbalisé ».
- Un point d’information incluant la mise à disposition d’un horodateur placé à l’intérieur du service municipal pour que les administrés puissent s’approprier son utilisation et poser leurs questions.
- Des actualités sur le site-web et sur le magazine de la ville qui détaillent les règles d’usage et les objectifs de la mise en œuvre du contrôle.
- N’oubliez pas le relai régulier de chiffres forts autour de l’amélioration du trafic, du taux de rotation des véhicules en stationnement, ou de l’utilisation du vélo et des transports en commun.
Valoriser les objectifs du projet de contrôle
Lors de la mise en œuvre d’un système de contrôle au sein d’une ville, il faut absolument repositionner le débat et rappeler les objectifs du projet. L’utilisation des médias locaux est une bonne solution, qui est par ailleurs souvent envisagée par les services municipaux. Il faudra néanmoins s’assurer que les informations données aux journalistes soient claires, et que les objectifs de la ville soient intelligibles. L’effet scoop conjoint à des titres tapageurs tels que « la voiture qui verbalise automatiquement » ou « la sulfateuse à PV » sont vite venus.
Ecologie & mieux-vivre ensemble
Selon vos sensibilités, et pour que les ambitions de la ville soient entendues, vous pouvez également vous rapprocher d’associations locales :
- Cyclamen pour mettre en avant les bienfaits de contrôle routier pour l’environnement et le bien vivre ensemble (taux de rotation des véhicules en stationnement, amélioration du trafic, amélioration de l’empreinte carbone),
- Les associations comme l’APF pour adopter les solutions les plus aisées pour les personnes à mobilité réduite et entendre leurs voix
- Enfin les associations de commerçants sont toujours très sensibles au changement dans l’hypercentre. Discutez-avec elles aussi !
Des agents de contrôle bien préparer
Une formation pointue des agents est fondamentale pour éviter les couacs. On constate à titre d’exemple sur le terrain que plusieurs ASVP ne reconnaissent la nouvelle carte CMI. La valorisation d’une verbalisation effectuée avec discernement et au cas par cas est également indispensable. L’outil est piloté par une équipe d’agents et au service de la politique de la ville. Il faut régir la méthode d’utilisation et les usages de l’outil avant sa mise en fonctionnement.
Un projet de contrôle adapté
En pratique, certaines villes mettent en place différents procédés et choisissent :
- d’introduire des délais de grâce plus ou moins longs,
- d’offrir une première chance à leur administrés en faisant une première tournée à blanc,
- de déterminer un nombre maximum de PV ou FPS émis par automobiliste…
Communiquer les analyses & bilans
Amélioration du taux de rotation, baisse des stationnements illégitimes, influence sur la sécurité et sur le trafic routier, meilleure utilisation des transports en commun et autres moyens de déplacement verts (covoiturage, vélo ou marche à pieds….), sont les effets habituels du dispositif. Cela aura une influence forte sur les politiques à mener en matière de stationnement comme d’urbanisme. Ne soyez pas avare d’informations, les réseaux sociaux, les panneaux à messages variables, ou toute autre méthode de communication innovante peuvent être vecteur d’élan et d’acceptation.